Ce matin le ministre de la Défense Le Drian a rendu public ses arbitrages pour 2015, lesquels se placent dans le cadre de la Loi de Programmation Militaire 2014-2019. Celle-ci prévoit 34 000 suppressions de postes dont 10 000 de la LPM précédente non réalisées. Au total, ce sont 7 500 postes qui seront supprimés dans la Défense en 2015.

FO déplore que le communiqué ministériel ne cite que Brest et Toulon comme « grand port » de la Marine. Quel est alors, dans l’esprit du ministère, l’avenir du 3ème port militaire : Cherbourg, pourtant indispensable au vu de ses missions ?

Cet après-midi, l’Amiral Carlier, Préfet maritime de la Manche-Mer du Nord, a décliné localement ces annonces :
–  moins 19 personnels Base Navale de Cherbourg dont 2 personnels civils ;
–  moins 1 personnel (militaire) à Comar Le Havre,
–  moins 2 personnels (militaires) à Comar Dunkerque, entités sur lesquelles il a autorité.

L’amiral a rajouté également que sur la durée de la LPM, plus de 50 postes seraient supprimés à la Base navale de Cherbourg.

A ce stade, FO ne peut être ni plus inquiet ni rassuré. En effet, la déclinaison locale des annonces pour 2015 ne concerne en réalité qu’un périmètre réduit.

Ainsi, si on annonce 2 suppressions de postes civils, c’est sur un périmètre de 150 emplois et non des 720 emplois civils de la BDD de Cherbourg. Il faut donc attendre les annonces des autres directions ou services qui emploient plus de 600 personnels civils : USID (infrastructures), CIRISI (transmissions-informatique), SHD (archives défense), ESE (action sociale), CMA (santé) etc.

Pour cela, l’Amiral nous confirme qu’il n’a pas autorité pour donner des chiffres qui ne sont pas encore arrêtés et qui dépendent d’autres chaînes d’emploi du Ministère de la Défense.

FO posera cette question dès jeudi après-midi au Directeur central du Service du Commissariat des Armées qui sera présent à Cherbourg qui en est l’employeur. Or la LPM 2014-2019 lui a fixé un objectif de déflation d’effectif de 20%, soit potentiellement pour Cherbourg 20 postes par an.

Pour FO, la BDD de Cherbourg est « à l’os » en nombre de personnels civils : en supprimer plusieurs dizaines conduirait à fermer des services, et donc à empêcher la réalisation des missions. Cela ne pourrait que présager des catastrophes pour Cherbourg, mais nous n’en sommes pas là. Et FO sera vigilant à ce que les engagements pris soient tenus.

Cherbourg le 15 octobre 2014