Didier PIGNOL

, par Sandrine GAMBLIN

Didier PIGNOL est décédé le vendredi 8 février 2013 dans sa 53ème année. Les cendres reposent au cimetière du Tôt à Equeurdreville.

Hommage de Yann Perrotte, secrétaire de l’UD FO 50, aux obsèques du camarade le 12 février à Brix :

Mesdames, Messieurs, chers collègues, amis et camarades,

Je me fais ici le porte-parole de l’Union départementale CGT Force Ouvrière de la Manche, de l’Union nationale FO de l’énergie nucléaire, de la recherche et des industries connexes, et de tous les camarades FO de la Manche et d’ailleurs qui ont connu Didier.

C’est avec une profonde émotion que je rends hommage à notre camarade Didier, mon vieux complice de syndicalisme depuis plus de 20 ans.

Travailleur posté à l’atelier T0 de Cogema La Hague, Didier a pris sa première carte syndicale à FO le 11 décembre 1990. Autant dire que syndicalement nous sommes de la même « promotion ».

Il a exercé plusieurs mandats pour son syndicat, notamment secrétaire du comité d’entreprise pendant le mandat 1999-2001.

De novembre 1994 à septembre 2004, il a été élu puis réélu à la commission administrative de l’Union départementale CGTFO, dont il a été secrétaire adjoint de 1998 à 2001, avant d’être membre de la commission des conflits de 2007 à 2010.

Depuis 1995, Didier était conseiller du salarié, c’est-à-dire qu’il assistait les salariés menacés de licenciement, et il m’est impossible de dire combien de dizaines ont bénéficié de son aide et de ses conseils.

De même, il a été défenseur devant les prud’hommes et a gagné de nombreux dossiers pour les salariés.

Didier a représenté FO à la Caisse d’Allocations Familiales de la Manche, d’abord comme suppléant à partir de 2001, et comme titulaire depuis 2005, et à ce titre il siégeait dans plusieurs organismes comme l’office HLM de la CUC notamment.

Didier a aussi fait partie des instances de l’union nationale FO nucléaire en tant que membre du comité exécutif national de 1995 à 2009.

Autant dire que Didier ne ménageait pas sa peine militante au service des salariés, avec son grand cœur et sa modestie bonhomme, et sans chercher d’autre reconnaissance que celle du devoir syndical accompli.

En cela, il se situait dans la lignée de son grand-père, Henri Corbin, militant CGT à l’Arsenal de Cherbourg avant-guerre, résistant communiste de la première heure, décédé en 1944.

Sans en tirer aucune vanité, il arrivait à Didier de rappeler la mémoire de cet aïeul qu’il n’avait pas connu.

Une phrase de Jaurès, extraite du « discours à la jeunesse », est de circonstance :

Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ;

c’est d’agir et de se donner aux grandes causes, sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni même s’il lui réserve une récompense.

Au nom de tous les camarades, je te salue Pipi.

A Séverine, à Guillaume, Alexandre, Matthieu, Baptiste et Bastien, à sa famille et ses proches, j’adresse nos plus fraternelles condoléances.