C’est le sens du message délivré par la quasi-totalité des Unions Départementales FO du « grand Ouest » le 23 mars dernier en refusant de participer à la « journée d’action unitaire ». Quel rapport en effet entre le slogan « pour l’emploi, le pouvoir d’achat, et la qualité de vie au travail » de la CFDT pour le 23 mars, et les revendications FO sur les retraites (cf tracts) ??? Aucun.

Organiser des « processions » où chacun vient avec ses propres mots d’ordre ne sert que la CGT de Thibault qui veut jouer au capitaine du « syndicalisme rassemblé ». Quant à la CFDT de Chérèque, elle se planque au milieu de la foule en espérant faire oublier sa trahison de millions de salariés au coin de la rue en 2003.

Participer ou appeler à ce « carnaval » (celui de Cherbourg aura lieu début avril), c’est abuser les salariés en leur faisant croire à une défense des retraites qui n’en est pas une du tout, au contraire ! La CFDT utilise une véritable langue de bois pour faire croire à son opposition à la réforme en préparation. Mais le décryptage est démonstratif : quand la CFDT écrit « l’allongement de l’espérance de vie doit faire l’objet d’un partage équilibré entre temps de travail supplémentaire et temps de retraite supplémentaire » (tract CFDT 4 pages « retraites »), il faut comprendre qu’elle n’est pas opposée à l’allongement de la durée de cotisation ni au recul de l’âge de la retraite.

Alors comment manifester ensemble ? Quel est le « message » envoyé au patronat et au gouvernement, sinon celui de la « maîtrise des troupes », et donc celui de la capitulation à venir ?

C’est pourquoi l’UD FO de la Manche a privilégié la clarté en n’appelant pas au 23 mars, en confiant aux syndicats le soin de diffuser massivement un tract expliquant cette position, et en réunissant les militants de la Manche le 26 mars avec Pascal Pavageau, secrétaire confédéral, afin d’informer et de débattre du dossier Retraites.

La bataille pour sauver nos retraites, par la grève si besoin, ne fait que commencer. Restons mobilisés sur nos positions et revendications.

Yann Perrotte Secrétaire Général